Curieusement, le fait est passé quasiment inaperçu dans la presse et sur les blogs, dont les rédacteurs se sont focalisés sur les défauts de jeunesse de l'IPas (pas de téléphone, caméra, ...).
Pourtant, il semble évident que comme pour l'Iphone, Apple ait décidé d'occuper très vite le marché, puis de capitaliser ensuite en gommant les défauts manquant 6 à 10 mois plus tard avec une V2.
Mais la véritable rupture technologique proposée par Apple avec l'IPad n'est pas dans ses fonctionnalités. Il s'agit d'une rupture technologique et économique qui sera ensuite généralisée sur ses autres appareils. Elle se situe du coté des microprocesseurs de l'appareil, développés par Apple lui même (exit les Samsung, Intel ... qui récupéraient au passage le tiers de la valeur de chaque appareil vendu), sur la base des microprocessurs de PA Semi, qu'Apple a racheté en 2008 pour 278 millions de dollars.
En rompant aisni radicalement avec la tradition d'approvisionnement auprès des géants des microprocesseurs, au moins pour quelques années (la course à l'innovation dans ce secteur est très gorumand en ressources à long terme), Apple non seulement récupère 1 tiers de la valeur de ses produits et en prive partiellement un gros concurrent (Samsung, fournisseur de la génération actuele des Iphones, mais sans doute pas de la suivante), mais surtout fait un double pari technologique:
* Le 1er est de capitaliser sur l'avance de PA semi dans son secteur, à savoir les microprocesseurs à très basse consommation, ce qui permet à Apple d'annoncer le chiffre pharaonique de 10 heures d'autonomie pour son IPad. Ramené à un Iphone, il faudra sans doute s'attendre à un nombre de l'ordre de 15 heures d'autonomie. Or il s'agit d'une des faiblesses techniques les plus marquées des appareils nomades, qui font désormais la quasitotalité des 50 milliards de dollars de chiffre d'affaire d'Apple, donc d'un énorme atout commercial. De ce point de vue, Apple proposera des appareils avec 2 fois plus d'autonomie que la concurrence, du jamais vu ! Difficile de rivaliser: Apple prend 2 ans d'avance sur cet aspect avant que les géants des microprocesseurs, auprès desquels s'approvisionnent tous ses concurrents, puissent répondre. Ce 1er pari est d'ore et déjà gagné, puisque l'IPad va sortir avec ces 10 heures d'autonomie.
* Le second pari sera la course à la puissance. Et là malgré ses revenus importants, Apple aura du mal à ne pas se faire rattrapper par les géants des processeurs, tant la puissance de feu nécessaire dans la course à l'innovation dans ce secteur est gigantesque (une usine coutant au bas mot 5 milliards d'euros, sans compter la R&D). Mais si l'autonomie ne peut faire toute la différence, le pari d'Apple est de compenser la puissance pure des processeurs concurrents (Intel, ...) par l'exploitation maximale de la puissance disponible. Et dans le cas présent, le hardware, a en effet été développé spécifiquement pour faire fonctionner de façon optimale le software d'Apple, y compris en intégrant les aspects graphiques (pas de carte graphique distincte). Or d'habitude, on adapte son software à des microprocesseurs proposés par les fournisseurs, quitte à ne pas pouvoir exploiter toute leur puissance. En optimisant l'intégration software hardware, Apple a visiblement, vu les 1ers tests, plus que compensé la puissance brute disponible. Et la future version des Iphones, dont l'IPad est présenté comme une version aggrandie, a, on peut leur faire confiance, a également été prévue dans ces développements.
Sur ce dernier aspect, tout le pari est de savoir le délai durant lequel cet avantage compensera la course à la puissance brute des concurrents. Et si ce délai est de l'ordre de 2 ans, cela suffira largement pour Apple de s'imposer en maitre sur ce nouveau marché de l'électronique, quitte plus tard à revenir aux fournisseurs traditionnels des microprocesseurs. Avec un ticket d'entrée réduit de 278 millions de dollars pour le rachat de PA semi, cela valait vraiment le coup de tenter ce pari.
Et du coup, pour revenir aux défauts de jeunesse relevés partout dans la presse sur les fonctionnalités de l'IPad, la question réelle est plutôt celle ci: Et si Apple avait lancé ce produit un peu en vanace uniquement car son couple processeur software était près et qu'il fallait tout de suite bénéficier de cet avantage concurrentiel.
Pour des fournisseurs de logiciels comme nous, en particulier coté production vidéo, il semble que le portage de nos solutions vers cette nouvelle génération Apple soit impératif.
bravo apple quand on ecoutera radioflemme.com avec la tablette on pourra l'ecouter encore plus longuetemps
RépondreSupprimeryouppi