4 oct. 2013

Twitter ou la démonstration par l'exemple de pourquoi les USA réussissent et pas la France

L'entrée en bourse de Twitter, qui cherche à lever 1 milliard de dollars à l'occasion de son entrée en bourse (cf tous les journaux dont ici), met à nouveau en exergue la différence culturelle majeure entre les USA et l'Europe, et en particulier la France,

D'un coté les investisseurs prennent des risques parfois démesurés quand ils sentent qu'il y a peut être une opportunité.


De l'autre, il y a des financiers incompétents qui même quand ils sont capiatux risqueurs limitent leur prise de risque à des sociétés ayant déjà lancé leurs services et de préférence déjà rentables.
Avec au final, hors interventions d'OSEO,  3,8 millions d'euros investis en France en ammorçage pur (financement de l'idée) en 2012, contre 6,7 milliards aux USA la même années, soient ... 1500 fois plus pour un pays 9 fois plus grand en terme de PIB ...

L'exemple de Twitter est à ce propos révélateur:  cette société célèbre dans le monde entier vient de dévoiler ses chiffres:  Twitter n'a JAMAIS été rentable.  Avec des pertes faramineuses de 80 millions de dollars, pour 317 millions de chiffre d'affaire en 2012 (soit un taux de perte de 25% par rapport à son CA ...)
Bien mieux ses pertes ont explosé au  1er semestre 2013, à hauteur de 70 millions de dollars pour 6 mois seulement.

Une entreprise qui serait morte et enterrée depuis longtemps en France, mais qui aux USA a déjà levé plus de 300 millions de dollars depuis sa création, et qui compte lever 1 milliards lors de son entrée prochaine en bourse, tout en avouant qu'elle sera encore en perte sur plusieurs années ...

Les capitaux risqueurs US n'hésitent donc pas à faire de tels paris, quitte à tout perdre de temps en temps, pour une idée qui finira peut être par rapporter gros.

En France, les capitaux frileurs n'auraient jamais mis un sous dans cette affaire, sauf peut être maintenant dans un des concurrents de Twitter maintenant qu'ils voient la valorisation atteinte par ce type de société ...  Une histoire qui rappelle celles de Dailymotion et de Youtube.

L'Europe n'est pas prête d'avoir des leaders mondiaux coté Internet ou mobile.  Les start-ups pouvaient se consoler avec l'émergence du  crowdfunding, comme Particeep, mais notre ministre de l'incompétence numérique vient de l'interdire (pardon de proposer un encadrement ultra limitatif du crowdfunding, visant à le rendre impossible).

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