Le terme vidéo autoproduite est apparu dans la presse de façon synchrone à la fois au succès de ses plate formes de partages de vidéos et à celles des plate formes de blog qui utilisent de plus en plus les vidéos (en faisant en général appel à l'hébergement des plateformes de partage pré citées. Ces dernières se multipliant et devenant d'une part de plus en plus pertinentes, d'autre part permettant de couvrir tous les domaines et tous les aspects de l'actualité par exemple, du fait de la démultiplication des réalisateurs partout et à tout moment, la presse s'interroge sur l'impact de cette production du grand public sur le métier de journaliste, et plus précisément dans le cadre des vidéos, sur celui du principal média des informations audiovisuelles, à savoir les chaînes télévisées.
Un débat similaire avait eu lieu lors de l'émergence d'Internet par rapport à la presse écrite, et depuis 1 an ou 2 sur le métier de journaliste par rapport à celui de bloggueurs de plus en plus professionnels. Et depuis 2 ans environ, le phénomène des bloggueurs et celui des vidéos auto produites se conjuguent, prenant de vitesse le journalisme classique, et montant très rapidemment en pertinence grâce aux commentaires d'une part, qui permettent d'approfondir des sujets à plusieurs, et à des systèmes de notations mutualisés tels ceux de technorati par exemple.
Sans que l'on puisse pour l'instant en tirer de conclusion sur les impacts des vidéos autoproduites sur le monde des médias professionnels, il faut noter que dès fin 2006 certaines chaînes télévisées commencaient à incorporer des vidéos autoproduites préalablement sélectionnées dans leurs émissions, voire à créer quelques émissions dédiées aux vidéos autoproduites, tandis que les chaînes autocréées à partir de taggs sur les grands sites de partage de vidéo pulvérisent déjà la fréquentation des sites des chaînes de TVs.
L'audience de certains sites de bloggeurs utilisant de façon massive la vidéo se rapproche elle aussi très vite de celle de nombreux sites de presse, et leur ergonomie se professionalise, de telle sorte que la seule distinction que l'on puisse désormais faire est celle du nombre d'articles émis chaque jour, ainsi que le sujet de base du blog beaucoup moins large que les sites de presse et enfin sur le fait que les bloggueurs utilisent désormais massivement la vidéo contrairement aux sites de presse classique. Il s'agit d'ailleurs ici de mon principal étonnement: Autant la presse classique semble craindre l'émergence des blogs de plus en plus professionnels, autant les chaînes de télévision, se sentant sans doute protégé par la différence entre écran de TV et écran d'ordinateur, ou plus logiquement du fait que les émissions d'actualité sont relativement marginale (pour les plus grandes) dans leur grille de programme), semblent ne pas prendre la mesure du phénomène.
Et ce phénomène risque de s'amplifier: Les derniers "défauts" des vidéos blogs (sujets pointus, fréquence des articles) sont pulvérisées avec les différentes versions des sites blogs collaboratifs, ou les agragations de blogs qui commencent à fleurir un peu partout. Ne restera bientôt que l'étiquette professionnelle comme seule distinction des sites de presse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire