21 nov. 2007

L'augmentation exponentielle des vidéos sur le Net bloquera t'elle celui ci ?

C'est la conclusion inquiétante, du moins pour des professionnels de la vidéo tels que nous, que vient de publier Nemertes Research Group, un institut américain indépendant.
Ce groupe a tout simplement prolongé les courbes de croissance de la consommation de la bande passante d'un coté, essentiellement tirée par l'explosion des consultations vidéos, et de l'autre la croissante de ladite bande passante, qui conjugue à la fois les investissements des opérateurs et le progrès technique.
Et aux Etats Unis, les courbes se croiseraient dès 2010, c'est à dire que le réseau serait saturé d'ici cette date, le réseau européen suivant 1 ou 2 ans plus tard.
Et pour l'éviter, il faudrait tout simplement soit que les opérateurs doublent leurs investissements de capacité (véritable gageure vu leur endettement), soit casser la croissance de la consommation des vidéos.

Ce n'est qu'une prospective bien entendu, mais elle est tout de même inquiétante. D'autant que l'étude est tout ce qu'il y a de plus sérieux.

En tout cas, Didier Lombard de France Telecom, qui semaine dernière déclarait trouver totalement anormal que les opérateurs européens investissent massivement dans leurs réseaux alors qu'une grande part de la valeur ajoutée de ces investissements part directement chez les géants du Net aux USA (liens sponsorisés, ...) qui ne financent rien coté réseau (lisez ici un article relatant cette information), tient peut être là une arme fatale. L'investissement contre une part de la valeur ajoutée...

5 commentaires:

  1. C'est un peu le chat qui se mort la queue, d'un cote on demultiplie les applications en reseau et de l'autre on dit qu'on fonce vert une impasse ...

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  2. Oui effectivement. A une différence toutefois, contrairement au chat qui se mord sa propre queue, là les acteurs ne sont pas les mêmes.
    Il y a d'un coté les entreprises du Net qui développent des usages consommateurs de bande passante, de l'autre les opérateurs de réseuax.
    Et les investissement ne sont pas les mêmes dans les 2 cas: des milliards coté réseau, des millions coté entreprises du Net.

    Et j'ai rajouté la réaction de Lombard pour bien montrer leur réaction: Ils rechignent à effectuer des investissements colossaux qu'ils ne peuvent amortir car les bénéfices vont ailleurs. Et c'est ce qui risque de conduire à la paralysie.

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  3. Ce que Didier Lombard dit de façon un peu brutale, et qui semble inutilement anti-américaine, car Dailymotion est français, Rani Assaf le responsable technique de Free le disait déjà il y a un an :
    http://www.journaldufreenaute.fr/01/12/2006/scoop-la-vision-de-rani-assaf-free-sur-les-reseaux-ip-et-la-diffusion-de-contenus.html

    Le débat sur la "neutralité du Net" est plus présent que jamais : aux USA le lobby des Yahoo, Google, Amazon et Ebay (qui va accepter les vidéos !) est plus fort que celui des telcos et FAI. Je ne suis pas sûr qu'en Europe ce ne sera pas l'inverse... ne serait-ce qu'en terme d'emplois, un sujet auquel nos politiques sont très sensibles !

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  4. Merci pour la précision et pour cette interview intéressante.
    Ceci dit, si on regarde les chifffres d'affaires et effectifs, les opérateurs et contructeurs d'infrastructures sont beaucoup plus puissants en France que les services Internet (en excluant les opérateurs des services bien entendu). Nous n'avons malheureusement que peu de Dailymotion, Meetic et autres succès de ce type.
    Et le chiffre d'affaire de Google en France est très largement supérieur à celui de Dailymotion dans le monde (il raffle une bonne part du gâteau publicitaire).

    Ceci dit, être anti américain est assez stupide effectivement. Ils sont à ce niveau car ils ont mis en face les moyens pour le faire. Quand Google est né, voilé était le premier moteur de recherche francophone .. et 1 an après la naissance de Google, les moyens qu'ils affectaient à la R&D sur ce secteur étaient déjà supérieurs à ceux affectés par FT à la R&D sur leur moteur de recherche. Et ensuite la facture impôt de la 3G mobile a balayé les moyens des opératurs européens qui ont recentré leur R&D sur leur coeur de métier les réseaux.

    La question reste cependant posée à mon avis maintenant. Quel peut être l'intérêt des opérateurs à investir autant pour éviter l'engorgement de sréseaux, sachant que le smoyens de pression dont nuls (ils sont privatisés)

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  5. Ah NON on ne va pas être privés de vidéos...z'ont qu'à s'arranger entre eux ...ces Messieurs !

    que le Show continue !

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