Une excellente nouvelle à la Une de la Presse ce matin, le milliard d'euros de bénéfice de la SNCF. Cet ancien gouffre a été il y a près de 10 ans de la dette du réseau ferré de France, dette reprise il y a près de 10 ans par l'état (somme toute logique vu que le réseau avait été décidé par l'état). Et autre bonne nouvelle passée imaperçue il y a quelques semaines, l'entreprise RFF (le gestionnaire du réseau), a engrangé elle également des bénéfices (près de 200 M€ si j'ai bonne mémoire).
C'est une excellente nouvelle car la SNCF, tout comme RFF a un degré moindre, dégagent enfin les moyens financiers de leurs ambitions, tels que des investissements dans de nouvelles rames plus modernes, plus rapide, plus confortables et plus économiques énergétiquement parlant. Des investissements qui seront les emplois de demain.
Mais tout de suite se profile un risque bien français, la redistribustion des bénéfices, considérés comme un dû par certains syndicalistes français dès qu'ils entendent le mot bénéfice, et ce avec un soutien accru ces derniers temps des politiques, et d'une grande partie de l'opinion, le tout au mépris de la réalité de la gestion d'une entreprise.
Avec un paradoxe très français: D'un coté tout le monde souligne qu'on ne crèe pas assez d'entreprises, en particulier high tech, de l'autre tout le monde crie haro sur les entreprises dès qu'elles font des bénéfices, ou qu'elles doivent licencier, parfois quand elles font faillite.
Une entreprise qui ne fait pas de bénéfice a vocation à mourir, à court ou long terme (sauf à être nationalisée, ce qui reporte le problème plus tard, et ne concerne que les grandes entreprises, pas les TPE).
Quand on sait que 3 nouvelles entreprises sur 4 font faillite dans les 5 ans de la création, cela signifie donc que le créateur sera considéré comme un "héros" (j'exagère un peu) à la création, et qu'il a 3 chances sur 4 de devenir le salaud qui a licencié dans les 5 ans qui suivent.
Et si l'entreprise suivit 5 ans plus tard, l'entrepreneur poura être considéré de 2 façons:
* Si l'entreprise va bien et fait des bénéfices suffisants pour faire croitre et développer son entreprise, il deviendra le "patron", avec la connotation négative que ce terme a auprès de 70% des français, alors qu'ils devraient l'admirer pour avoir créé de l'emploi et de la richesse en France,
* Si l'entreprise vivote, par exemple si elle fait des bénéfices mais pas assez pour assurer sa survie à moyen terme, il lui faudra adapter son entreprise, ... et donc licencier une partie de son effectif... et il redevidenra un salaud....
Alors de grâce, si j'ai une suggestion à faire aux médias, aux politiques, et à l'enseignement, apprenez les bases minimales de l'économie d'une entreprise, et cessez d'opposer l'intérêt des entreprises, en particulier les plus petites comme la mienne, avec celles de la population et des employés.
Un autre artciles intéressant sur ce même sujet, un peu plus orienté grandes entreprises peut être,
point de vue trouvé dans la rubrique économie du quotidien La Tribune
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